A tout juste 16 ans, Léanne Bourgeois poursuit son ascension au sein du club d’Avoine-Beaumont. Non retenue pour les championnats d’Europe après avoir participé au test de sélection à Saint-Etienne, elle a en revanche été sélectionnée pour les Gymnasiades qui se dérouleront en Turquie, en juillet prochain. Interview portrait.
Celles et ceux qui suivent son parcours de près peuvent remercier ses copines d’école primaire… Car si Léanne Bourgeois a découvert la gym, c’est un peu -beaucoup- grâce à elles. Alors âgée de 7 ans, elle décide de s’inscrire à la gym, au club de Salbris, dans le Loir-et-Cher, pour faire comme ses copines. « Comme elles en faisaient toutes, j’ai voulu essayer moi aussi et j’ai vraiment aimé », lance-t-elle avant de préciser : « En fin d’année, il y a eu un gala et des gyms russes sont venues pour faire des démonstrations. Quand j’ai vu ces filles tourner autour des barres et faire des saltos sur la poutre, j’ai dit à ma mère :”Je veux faire ça moi aussi !” » Neuf ans plus tard, elle a réussi son pari : elle aussi tourne désormais autour des barres et fait des saltos sur la poutre.
Repérée lors de stages régionaux alors qu’elle était licenciée à Romorantin, toujours dans le Loir-et-Cher, Léanne Bourgeois intègre le CREPS de Bourges, l’année de sa cinquième. « Mais le centre a fermé alors j’ai fait un test au club d’Avoine en août 2011 et j’ai été prise. Ca a été dur au début car il m’a fallu quelque temps pour prendre le rythme des entraînements et l’éloignement avec ma famille a été un peu difficile », confie-t-elle. Mais depuis, elle a pris ses marques et gravit les échelons un par un au sein du club d’Avoine-Beaumont, un club où elle se sent bien.
Scolarisée au lycée de Chinon, en 1ère Scientifique, elle s’entraîne 30 heures par semaine. « Avoine a tout d’un pôle. On a des entraîneurs exceptionnels et on s’entraîne autant. On a entraînement tous les après-midi et deux matins par semaine. On ne s’entraîne pas le samedi mais le dimanche après-midi. Cela permet de reprendre la semaine en douceur le dimanche après-midi. Etre à Avoine et non dans un pôle est loin d’être un désavantage, cela permet même de nous différencier un peu des autres gym », explique-t-elle.
Non retenue pour les championnats d’Europe qui se déroulent à Bern à partir de mercredi 1er juin, Léanne Bourgeois ne s’avoue pas vaincue et doit rester concentrée sur les autres échéances qui l’attendent. « Je suis déçue de ne pas avoir été sélectionnée, c’est sûr, mais je pense que l’année prochaine sera meilleure pour moi. Et puis je suis très heureuse d’avoir été retenue pour les Gymnasiades en Turquie, en juillet prochain. Je pense que cela va me remotiver pour la suite », livre celle qui avoue adorer travailler de nouvelles acrobaties au sol mais qui aime un peu moins les barres, un agrès sur lequel elle se sent moins à l’aise.
Quant à ses objectifs de carrière, Léanne Bourgeois en a quelques-uns. A long terme, elle aimerait, comme tout athlète de haut niveau, disputer des Mondiaux, des championnats d’Europe, des Jeux Olympiques et « gagner des médailles, surtout au sol et au saut, les agrès où je suis le mieux », sourit-elle. A court terme, la gymnaste de 16 ans garde un espoir pour les Jeux Olympiques de Rio même si elle « pense que ça va être un peu juste ». Mais avant Rio, il y a aussi deux compétitions nationales qui lui permettraient d’étoffer son palmarès : la finale de la Coupe de France qu’elle va disputer avec Avoine, son club, le 11 juin prochain à Oyonnax et les championnats de France Elite, les 18 et 19 juin à Mulhouse. « La finale de la Coupe de France est à notre portée d’autant que nous avons fait quelques erreurs en demie. Mais il faut être vigilant car cette finale s’annonce compliquée. Le niveau de cette année, avec Hénin, Saint-Etienne et Rouen est très élevé. On verra le jour J », analyse-t-elle. En ce qui concerne les championnats de France, Léanne s’est fixé quelques objectifs, dont un podium au sol et au saut. « Et je veux également réussir mes nouveautés. La double vrille au saut et le full full au sol », précise-t-elle. Verdict à la mi-juin…
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