Killian Mermet : “Il faut que je m’améliore sur le mental”

Il a participé à sa première compétition internationale avec l’équipe de France senior à l’occasion des Universiades qui se sont déroulées à Taipei mi-août. Déterminé et particulièrement motivé, Killian Mermet n’a cependant pas réussi à gérer la pression passant ainsi à côté de sa compétition. De retour à l’INSEP avec son entraîneur Thomas Bouhail, il se concentre sur ses nouveaux objectifs de la saison, bien décidé à parvenir à reproduire en compétition ce qu’il parvient à faire à l’entraînement.

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C’était sa première sélection en équipe de France senior. Celle qu’il attendait tant. Malheureusement tout ne s’est pas passé comme espéré… Pourtant Killian Mermet, gymnaste talentueux de 20 ans, a les capacités pour faire de très belles choses. Mais pour le moment, une pression assez mal gérée l’empêche de sortir réellement du lot. Blessé à une cheville la veille des qualifications et du concours par équipes, après une mauvaise réception lors d’un entraînement, le pensionnaire du Pôle de l’INSEP aurait pu se cacher derrière cette blessure pour expliquer ses erreurs lors des Universiades. Il n’en fera rien car il n’est pas comme ça. Si sa blessure l’a certes handicapé, en revanche, elle n’explique pas tout et il l’assume.  “Ma blessure a certainement joué sur ma confiance mais honnêtement ce n’est pas ça qui a fait que ma compète ne s’est pas très bien passé”, avoue-t-il.

D’abord remplaçant avant d’obtenir une place de titulaire après le forfait de Zachari Hrimèche, Killian a présenté quatre agrès : sol, arçons, saut et barres parallèles. “Arçons et saut ont été corrects. Mais au sol, je chute sur ma double vrilles double avant et j’ai allégé une diagonale aussi. Aux barres, je chute aussi. J’ai une main qui a lâché sur un élément. Je suis très déçu car j’avais bien travaillé et je m’étais bien préparé”, regrette-t-il. Résultat, pourtant finaliste potentiel au sol grâce à un gros contenu et une note de départ de 6.2 s’il avait pu présenter l’ensemble de son complet, il ne décroche finalement aucune finale. Ni au sol, ni aux autres agrès.

Je me suis trop mis la pression

Depuis son entrée en senior, il y a trois ans maintenant, le gymnaste de 20 ans, champion de France au général dans la catégorie junior en 2014, éprouve quelques difficultés à afficher une certaine stabilité quand il n’est pas à l’entraînement. La faute à une pression qui l’empêche de reproduire en compétition ce qu’il s’est réellement faire. “C’était ma première grosse compétition depuis les championnats d’Europe junior, en 2014, et surtout c’était ma première sortie en senior. Je me suis trop mis la pression”, livre-t-il avant d’ajouter : “Quand je matche, je tombe pas mal alors qu’à l’entraînement, tout passe bien. Il faut que je m’améliore sur le mental, c’est vraiment une des choses sur laquelle je dois travailler car ça m’handicape et ça m’empêche de montrer ce que je sais faire.”

Déterminé et malgré cette contre-performance réalisée aux Universiades, Killian, entraîné par Thomas Bouhail, vice-champion olympique au saut de cheval en 2008 à Pékin et multiple médaillé international, se concentre sur ses nouvelles échéances : la revue d’effectifs en octobre et le Top 12 avec son club de Clamart. Elément majeur de cette équipe phare des Hauts-de-Seine, il a d’ailleurs été un des piliers du dernier Top 12 apportant de précieux points à cette équipe qui s’est hissée jusqu’en finale malgré un collectif amoindri et marqué par les blessures de Jim Zona et Axel Augis sur une bonne partie du championnat. “J’espère aussi réussir à me qualifier pour quelques tournois internationaux ce qui me permettrait d’acquérir de l’expérience. Car c’est ce qu’il me manque je pense aujourd’hui. De l’expérience”, analyse-t-il. A moyen terme, il vise également une place de titulaire aux championnats d’Europe 2018. Des championnats d’Europe par équipes dont son profil de généraliste pourrait correspondre. Alors après dix jours de vacances bien mérités, il a repris le chemin de l’entraînement mardi dernier, toujours aussi motivé et encore plus déterminé qu’avant. Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre que le travail finisse par payer loin de la salle d’entraînement. Quoiqu’il en soit, il en a toutes les capacités. Et puis, à force de volonté, toutes les bonnes choses finissent toujours par arriver… C’est tout le bonheur qu’on peut lui souhaiter !

Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News

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