Non retenu pour les Test Event et les Championnats d’Europe, Jim Zona, l’un des meilleurs généralistes français, se concentre désormais sur ses prochaines échéances avec notamment les championnats de France individuel en ligne de mire, étape décisive avant les Jeux Olympiques de Rio. Entretien.
Gym and news : Vous êtes un des meilleurs généralistes de l’équipe de France mais depuis quelques temps vous vous faites beaucoup plus discret. Vous n’avez pas été sélectionné pour les Test Event, ni pour les Championnats d’Europe, comment expliquez-vous ces deux non-sélections ?
Jim Zona : Les tests de sélection pour les Test Event sont tombés à un très mauvais moment pour moi car j’avais la grippe. J’ai passé les test avec 39 de fièvre et je n’ai pu faire que trois agrès car ça commençait à devenir trop dangereux pour moi. Aujourd’hui j’en paie le prix fort car j’ai manqué les deux grosses compétitions de cette première partie d’année. Cette période a été assez difficile pour moi mais le fait de ne pas être au Test Event m’a permis d’être à fond sur mes entraînements. Ca m’a donné envie de me surpasser et j’ai pu vite repartir de l’avant. La rage de réussir m’a aidé à surmonter les moments difficiles.
Vous pensez être toujours dans la course pour les Jeux Olympiques de Rio ?
Bien sûr, j’y crois encore. Rien n’est encore fait car aucune place n’est attitrée. Il reste encore des compétitions qui vont nous permettre de faire nos preuves. J’ai été retenu pour disputer un match face à la Suisse, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, samedi 14 mai, et puis il y a les championnats de France individuel, les 18 et 19 juin, qui vont être une étape très importante pour les Jeux. Je continue de travailler mes enchaînements pour pouvoir être le plus performant possible sur les France. Si je veux me démarquer, il faut que je sorte un gros total au général. J’ai fait en sorte d’augmenter mon potentiel technique et les choses commencent à prendre forme. Je suis content.
J’ai beaucoup travaillé pour augmenter mon niveau et ainsi pouvoir me détacher des autres
Un titre de champion de France vous permettrait-il de vous assurer une place aux Jeux ?
Non, ce n’est pas systématique. Il faut avoir un minimum de points aussi. Si on est champion de France avec un total de points ridicule, je ne pense pas que le titre nous offre une place pour les Jeux. Je n’ai encore jamais été champion de France, cette année, ce serait le meilleur moment pour moi de l’être. L’an dernier, j’ai fini troisième alors que j’avais été premier à l’issue des qualifications.
Vous êtes nombreux à pouvoir prétendre au titre de champion de France individuel au général ? Comment gérez-vous la concurrence ?
Je ne me mets pas la pression. Je ne suis pas de nature à me mettre la pression. La concurrence nous pousse vers le haut car elle est saine. Nous nous entendons tous très bien. Le groupe est assez homogène, on est quelques-uns à ne pas être loin techniquement. C’est pour cette raison que j’ai beaucoup travaillé pour augmenter mon niveau et ainsi pouvoir me détacher des autres. Julien (Gobaux, NDLR) est en très grande forme. Axel (Augis, NDLR) est redoutable. Il a un très bon contenu technique donc s’il arrive à tout passer aux France, il peut être dangereux ! Mais le danger peut venir de partout.
Vous êtes confiant de votre côté ?
Si je passe mes mouvements comme je les passe aux entraînements, normalement je devrai réussir à être en bonne position. J’ai augmenté mon niveau sur quatre agrès et je vais présenter un nouveau saut. Il faut que je reste concentrer sur mon travail. Il n’y a que ça qui compte. Surtout à quelques mois des Jeux.
Si vous n’êtes pas du voyage à Rio en juillet prochain, repartirez-vous pour un nouveau cycle olympique ?
Bien sûr ! Je suis jeune encore (rires). Je n’ai que 24 ans. Je me suis toujours dit que j’irai au moins jusqu’à Tokyo. Je me sens de mieux en mieux, j’ai passé un cap alors je ne compte pas m’arrêter comme ça.
Propos recueillis par C. L pour Gym and news
Jim Zona au sol, lors des Mondiaux de Glasgow, en octobre 2015 :