JO de Tokyo : dernière ligne droite pour décrocher les derniers quotas olympiques

À six mois des Jeux Olympiques qui se dérouleront à Tokyo (JPN) du 24 juillet au 9 août, l’étau se resserre… Si certains quotas olympiques ont déjà été décrochés, il reste encore quelques tickets à aller chercher. Le point sur la situation.

À Tokyo, la France est déjà assurée d’être représentée en GAM et en GAF. En GAF, la France sera représentée en équipe après la qualification de l’équipe féminine lors des championnats du monde de Stuttgart qui se sont déroulés en octobre dernier. En GAM, si les masculins n’ont pas réussi à se qualifier par équipes lors de ces mêmes championnats du monde, en revanche, trois tickets individuels et nominatifs ont été décrochés grâce à Samir Aït Saïd, Cyril Tommasone et Loris Frasca. Par leur classement respectif en finale anneaux, arçons et du concours général, ces trois gymnastes ont ainsi validé leur qualification olympique et sont donc d’ores-et-déjà assurés (sauf blessure) d’être du voyage au Japon.

Du côté des féminines, si Aline Friess, Mélanie De Jesus Dos Santos, Lorette Charpy, Marine Boyer et Claire Pontlevoy faisaient partie de l’équipe lors des championnats du monde de Stuttgart qui a permis à la France de se qualifier en équipe aux Jeux, en revanche, ces 5 gyms ne seront pas forcément les gyms qui seront alignées en équipe à Tokyo, même s’il y a fort à parier que la composition d’équipe s’en rapprochera beaucoup… À peu de chose près en effet puisque cette année à Tokyo, les équipes ne seront plus composées de 5 gyms comme à Rio en 2016, mais de 4 gyms uniquement, et que Claire Pontlevoy, qui s’est malheureusement lourdement blessée au genou au début du mois, est forfait pour tout le reste de la saison et donc plus sélectionnable pour les Jeux. La sélection de l’équipe devrait cependant être annoncée par la FFG entre juin et juillet.

En parallèle de ces premiers quotas décrochés lors des Mondiaux de Stuttgart (1 quota équipe en GAF et 3 quotas individuels en GAM), d’autres sont également encore en jeu. En ce qui concerne les féminines, en plus d’une équipe de 4 gyms, deux individuelles pourront peut-être également s’envoler pour Tokyo. Mais pour cela , il faudra déjà passer l’étape de sélection via les coupes du monde. Par appareil et du concours multiple (ou général).

Dans le cadre des coupes du monde par appareil, seule Coline Devillard est encore en lice pour décrocher un quota. Une course à la sélection olympique qui a débuté en novembre 2018 et qui se poursuit jusqu’au mois de mars de cette année 2020. Lors de chaque étape de coupe du monde à laquelle elle participe depuis la saison dernière, la pensionnaire de l’INSEP récolte des points qui sont alors additionnés afin de déterminer un classement final. La qualification en individuel sera alors basée sur le cumul de points obtenus sur ses 3 meilleurs résultats. Pour s’envoler vers Tokyo, Coline devra s’emparer de la tête du classement au saut, agrès sur lequel elle concourt sur chaque étape de coupe du monde. Un quota olympique nominatif, à l’image de ceux décrochés par Samir Aït Saïd, Cyril Tommasone et Loris Frasca. C’est-à-dire que si elle décroche un quota olympique par ses performances, c’est elle qui s’envolera pour Tokyo et qui sera alignée en individuel.

Voici le nombre de points affectés en fonction du classement lors de chaque étape de coupe du monde : 

  1. 30 points
  2. 25 points
  3. 20 points
  4. 18 points
  5. 16 points
  6. 14 points
  7. 12 points
  8. 10 points
  9. 8 points
  10. 7 points
  11. 6 points
  12. 5 points

D’autre part, la France peut également décrocher un autre quota olympique, non nominatif cette fois-ci, via les étapes du coupe du monde au concours général qui sont au nombre de 4 : American Cup, Stuttgart, Birmingham et Tokyo. Étant un quota olympique non nominatif (c’est-à-dire attribué à un pays et non à une gym en particulier, contrairement aux étapes de coupe du monde par appareil qui sont elles nominatives, NDLR), la France peut ainsi engager des gymnastes différentes sur les différentes étapes de coupe du monde. Ainsi, Lorette Charpy disputera l’American Cup, Aline Friess, la coupe du monde de Stuttgart, Marine Boyer, la coupe du monde de Birmingham et Mélanie De Jesus Dos Santos, celle de Tokyo. Chaque étape de coupe du monde rapportera alors des points et permettra alors d’établir un classement final par pays. Les pays classés 1ers, 2emes et 3emes à l’issue de ces 4 étapes de coupe du monde décrocheront alors un nouveau quota olympique, non-nominatif. Si ce quota olympique est obtenu, la FFG décidera ensuite de la gym qu’ils décideront d’envoyer à Tokyo, en plus de l’équipe composée de 4 GAF, et de Coline Devillard, si elle parvient à décrocher un quota en individuel via les étapes du coupe du monde par appareil, comme expliqué plus haut.

Voici le nombre de points affectés en fonction de la place de la gym au classement :

  1. 60 points
  2. 55 points
  3. 50 points
  4. 45 points
  5. 40 points
  6. 35 points
  7. 30 points
  8. 25 points
  9. 20 points
  10. 15 points
  11. 10 points
  12. 5 points

Si aucun quota ou un seul quota a été décroché via ses deux modèles de compétition, il restera encore une chance à la France de décrocher un quota en GAF, via les championnats d’Europe. Pour cela, il faut que la GAF n’ait pas participé activement à la qualification de l’équipe lors des Mondiaux de Stuttgart (donc Aline Friess, Mélanie De Jesus Dos Santos, Marine Boyer et Lorette Charpy ne peuvent prétendre à décrocher ce nouveau quota pour la France, NDLR) et que la GAF en question fasse partie des 2 meilleures gyms au concours général. Attention, il ne faut pas nécessairement que la GAF termine 1ère ou 2ème, il faut qu’elle fasse partie des 2 premières gymnastes après avoir “enlevé” du classement toutes les gymnastes qui ne peuvent pas prétendre à décrocher un nouveau quota olympique par le biais des championnats d’Europe.

ExempleSi Alizée Letrange-Mouakit fait partie de l’équipe de France aux championnats d’Europe. Sachant qu’elle n’a pas participé au Mondiaux de Stuttgart, elle peut prétendre à ce quota olympique supplémentaire non nominatif, pour son pays. Mais pour remporter ce quota, il faudrait qu’elle fasse partie des 2 meilleures gymnastes au concours général qui remplissent les critères fixés donc qui, comme elle, n’auraient pas participé à la qualification de son équipe via les Mondiaux. Si elle finit 18eme et que 16 GAF devant elle au classement ne remplissent pas les critères, Alizée décrocherait alors un nouveau quota pour la France.

Au total, en GAF, une équipe de 4 GAF et 2 individuelles pourraient donc disputer les Jeux Olympiques de Tokyo. Pour l’heure, seul un quota par équipe a été décroché lors des championnats du monde de Stuttgart et il va falloir attendre la fin du mois de mai pour savoir si les 2 autres quotas individuels via 3 compétitions (via les étapes de coupe du monde par appareil, les coupes du monde du concours multiple ou via les championnats d’Europe) auront été décrochés ou non.

Et les masculins ? 
Le quota par équipe en GAM non décroché lors des championnats du monde de Stuttgart (la France s’est classée 14eme et n’a pas dépassé le stade des qualifications, NDLR), il reste toutefois encore un quota olympique à aller chercher via les championnats d’Europe qui se tiendront à Bakou du 27 au 31 mai, en plus des 3 quotas individuels obtenus lors des Mondiaux par Samir Aït Saïd, Cyril Tommasone et Loris Frasca grâce à leur classement respectif lors de la finale anneaux pour Samir, arçons pour Cyril et concours général pour Loris. Mais pour cela, un gymnaste tricolore au minimum devra faire partie des 2 meilleurs au classement au concours général, une fois que tous les gymnastes déjà qualifiés avec leur pays auront été “enlevés”. Des championnats d’Europe qui seront donc particulièrement décisifs avec ce nouveau quota olympique en ligne de mire. Parmi les gymnastes qui seraient susceptibles d’aller chercher ce dernier ticket olympique, on pourrait citer Julien Gobaux, absent des derniers Mondiaux suite à une opération du biceps qui avait alors entraîné une longue absence et nécessité une longue rééducation, mais également Antoine Borello, premier remplaçant lors de ces mêmes Mondiaux, Killian Mermet qui a fait son retour au sein du collectif France et qui connaît une très forte progression, Mathias Philippe, de retour de blessure, et Kévin Antoniotti qui fait toujours preuve d’une grande régularité.

Enfin, contrairement aux féminines, aucun Français n’est actuellement en lice pour aller chercher un ticket olympique via les étapes de coupe du monde par appareil. Au total, ce sont donc 4 GAM qui pourraient être du voyage à Tokyo. Si Samir Aït Saïd, Cyril Tommasone et Loris Frasca ont déjà gagné leur place, le mystère reste entier sur le dernier gymnaste tricolore qui pourrait décrocher son ticket olympique… La réponse fin mai !

Article mis à jour le 24 février 2020 

 

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2 Commentaires

  1. Il me semble que les féminines peuvent aussi gagner un quota individuel lors des championnats d’Europe si une gymnaste française n’ayant pas aidé à qualifier l’équipe fini parmi les deux premières au concours général lors des qualifications.?

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