Ils sont attendus pendant des mois et passent finalement à une vitesse éclaire ! Les Jeux Olympiques de Rio viennent de se terminer en gymnastique artistique. Certains athlètes reviennent avec des médailles plein les poches, d’autres repartent bredouilles… mais avec une bonne dose d’expérience. Tour d’horizon de ce qu’il s’est passé durant ces dix derniers jours.
MON TOP 1
Finaliste en poutre, la jeune Marine Boyer, 16 ans, est entrée dans l’histoire de la gymnastique française. Vice-championne d’Europe sur ce même agrès quelques mois plus tôt, la Seine-et-Marnaise, pensionnaire de l’INSEP, s’est hissée parmi les meilleures, terminant quatrième… et à 0,133 points de l’Américaine Simone Biles. Une quatrième place qui confirme tout le talent de la pensionnaire de l’INSEP, une guerrière au grand coeur.
MON TOP 2
Les sourires et la bonne humeur de Marine Brevet et Louise Vanhille lors des qualifications et après leur finale au concours général. Toutes deux finalistes, les deux Françaises revenaient de loin. Marine Brevet avait manqué les Jeux de Londres à cause d’une blessure contractée au coude quelques semaines avant de partir pour Londres. Capitaine de l’équipe de France sur ces Jeux de Rio, elle a réussi à se hisser parmi les 15 meilleures gymnastes du monde. Quant à Louise Vanhille, blessée aux deux chevilles en décembre dernier, elle a réussi à revenir à temps et à décrocher sa place en finale du concours général. Un exploit quand on pense qu’elle ne pouvait même plus marcher six mois plus tôt !
MON TOP 3
Elle a marqué ces Jeux de Rio par son sourire, son talent et sa spontanéité : l’Américaine Laurie Hernandez. La seule du clan américain à ne pas orchestrer sa joie ou ses doutes tout au long de la compétition.
MON FLOP
Les sifflets du public brésilien lors de certains passages. Ils sont nombreux à avoir essuyé les sifflets du public brésilien, quelque soit le sport, quelque soit le pays d’origine. Si le public brésilien a su faire le show en mettant l’ambiance dans cette belle Arena toute vêtue de vert, il s’est également -malheureusement- fait remarquer avec ses sifflets…
La reine de ces jeux de rio
Elle était attendue et elle n’a pas déçu. L’Américaine Simone Biles a une nouvelle fois survolé ces Jeux Olympiques. Si elle ne termine finalement que troisième en poutre alors qu’elle était annoncée comme favorite, elle repart avec pas moins de quatre médailles de d’or (équipes, concours général, saut et sol) et une de bronze (poutre).
LE plus prolifique pour son pays
Médaillé d’or aux arçons et au sol, et médaillé de bronze au concours général, le britannique Max Whitlock a fait les beaux-jours de la Grande-Bretagne sur ces Jeux de Rio grâce à ses trois médailles, dont deux en or.
CELUI QUI S’EST FAIT PEUR
Contre toute-attente, le Japonais Kohei Uchimura a eu quelques frayeurs sur ces Jeux de Rio. Au concours général, le titre olympique s’est joué sur le dernier agrès, à la barre fixe. Mais le sextuple champion du monde a réussi à aller chercher son deuxième titre olympique consécutif au général restant ainsi toujours indétrônable.
CELUI QUI A FAILLI CREER L’EXPLOIT
Il était annoncé comme celui qui pouvait faire craquer Uchimura. L’Ukrainien Oleg Verniaiev a finalement terminé derrière le Japonais au concours général mais a réussi à tenir tête au sextuple champion du monde jusqu’à la fin du concours général.
CELUI QUI JOUAIT LA MEDAILLE pour la France
Finaliste aux arçons, Cyril Tommasone était le dernier Français à pouvoir ramener une médaille de ces Jeux de Rio après la blessure de Samir Aït Saïd. Quatrième, il rate la médaille de peu mais a fait vibrer les supporters français. Cinquième à Londres, quatrième à Rio… troisième à Tokyo ?
LES LARMES DE…
… Nile Wilson. Le benjamin de l’équipe britannique avait annoncé la couleur : il ne voulait pas revenir de Rio avec uniquement des souvenirs. Dans le Top 10 au concours général, Nile Wilson (20 ans) est parvenu à se hisser sur un podium olympique grâce à sa troisième place en barre fixe. Médaillé de bronze, il est apparu les yeux chargés de larmes au moment de la remise des récompenses. Une belle image pleine d’émotion.
… et d’Alexandra Raisman. Quatrième au concours général, à Londres, en 2012, après avoir été ex-aequo avec la russe Aliya Mustafina, l’américaine Alexandra Raisman, une nouvelle fois à la lutte avec cette dernière, a cette fois-ci décroché sa médaille olympique au général, à Rio. Médaillée d’argent, devant la Russe, grâce à son très bon passage au sol, la capitaine de l’équipe américaine n’a pu cacher son soulagement, ni retenir son émotion une fois son salue au juge. Une belle image, pleine de spontanéité, qui cassait l’image trop préparée et codée proposée quelques jours plus tôt lors de la finale par équipes où chaque pose semblait calculée.
La blessure la plus marquante
Pas uniquement parce qu’elle a été contractée par un Français, mais la blessure de Samir Aït Saïd au saut, lors des qualifications, a marqué le monde entier. Adepte de gym ou non. Grande chance de médaille aux anneaux, le sociétaire du club d’Antibes, victime d’une double fracture du tibia/péroné, a déjà annoncé la couleur : il donne rendez-vous à Tokyo, en 2020, pour aller chercher cette médaille qu’il convoite tant (et qu’il mérite tant).
L’instant tendresse
… entre Aliya Mustafina et sa compatriote Seda Tutkhalian qui a terminé avant-dernière du concours général en individuel à cause de son 10.966 au sol.
LE jour le plus long
Tous deux alignés en finale sol, les Brésiliens Arthur Nory (par terre) et Diego Hypolito ont vécu les plus longues minutes de leur vie en attendant que les dernières notes tombent. Finalement respectivement troisième et deuxième, ils ont offert à leur pays un podium olympique mythique.
CLAP DE FIN
La page de ces Jeux Olympiques de Rio s’est donc refermée ce mardi 16 août. Photo souvenir du clan tricolore à son arrivée au Brésil, avec les yeux fatigués par le décalage horaire… Malgré l’absence de médailles, de belles choses ont été proposées avec plusieurs finales atteintes grâce à Axel Augis (CG), Danny Pinheiro-Rodrigues (anneaux), Cyril Tommasone (arçons), Louise Vanhille (CG), Marine Brevet (CG) et Marine Boyer (poutre). Si Oréane Lechenault, Loan His et Julien Gobaux n’ont pas réussi à atteindre une finale, ils ont néanmoins une nouvelle fois prouvé tout leur potentiel. Quant à Samir Aït Saïd, il attend de pouvoir prendre sa revanche. Alors rendez-vous dans quatre ans !