Lisa Chalopin (17 ans), Charlotte Fouillard (17 ans) et Tess Le Jeune (13 ans), trois gymnastes acrobatiques du Cercle Paul Bert de Rennes ont crée l’exploit début mars en réalisant un triple salto arrière en compétition. Une première en France.
Elles sont entrées dans l’histoire de la gymnastique acrobatique française en réalisant un élément jamais réalisé en compétition en France. La concrétisation d’un an de travail pour les doubles championnes de France en titre qui poursuivent sur leur belle lancée et qui n’ont pas fini de surprendre… Elles s’appellent Lisa Chalopin, Charlotte Fouillard et Tess Le Jeune, elles pratiquent la gymnastique acrobatique depuis plusieurs années et forment l’un des meilleurs trio de France. Unies dans la vie comme dans la salle, elles font de leur complicité une véritable force.
Lisa Chalopin a 17 ans, est en Terminale et pratique la gymnastique acrobatique depuis 14 ans. Si beaucoup passe d’abord par la gymnastique artistique avant de s’orienter vers une autre discipline gymnique, Lisa a la particularité d’avoir directement débuter par la gym acro. Un sport avec lequel elle a tout de suite accroché et qu’elle n’a plus quitté. Au sein du trio, elle l’une des deux porteuses.
Charlotte Fouillard, 17 ans également, est la deuxième porteuse. Elève en classe de Terminale, comme Lisa, Charlotte a fait ses débuts en GAF avant de s’orienter vers la gymnastique acrobatique en 2016 à la suite d’un test de détection pour devenir voltigeuse. Après avoir été voltigeuse pendant deux ans, elle est ensuite devenue porteuse.
Tess Le Jeune est la benjamine du trio. Âgée de 13 ans, elle est en quatrième et étudie à distance avec le CNED. Un choix assumé qui lui permet de s’entraîner et de se caler sur l’emploi du temps de Lisa et Charlotte qui doivent jongler entre leur cours au lycée et les heures d’entraînement. Tess a d’abord pratiqué la gymnastique artistique dès l’âge de 3 ans avant ensuite de basculer sur la gymnastique acrobatique à l’âge de 8 ans.
Toutes les trois s’entraînent du lundi au vendredi entre 15h30 et 18h par semaine.
Un triple salto arrière inédit
Début mars, lors des sélectives organisés à Elbeuf, en Normandie, le trio rennais a donc créé la surprise en réalisant une figure totalement inédite, jamais présentée par un trio en France en compétition : un triple salto arrière. Discipline pourtant peu médiatisée, les images de leur prestation ont fait le tour des réseaux sociaux et se sont également invitées parmi les actualités de la presse locale. “Ça faisait un an qu’on le travaillait” , révèle Lisa. “Au retour des Mondiaux de Baku, on a commencé à travailler de la difficulté, et ce triple arrière groupé. C’est un élément qui demande beaucoup de préparation et sur une longue durée car il faut beaucoup de précision.”
Un élément qui leur a permis de se démarquer. De taper fort. Mais qui a nécessité un long travail de préparation. “On a mis 6 mois pour faire un triple arrière à peu près potable“, confie Charlotte. “Ensuite, on a travaillé la finition, la technique, l’amplitude. Et puis on ne se rend pas forcément compte mais c’est un élément qui demande beaucoup de condition physique pour placer un tel élément au milieu d’une chorégraphie.”
Un travail minutieux longtemps répété. Affiné. “Il a fallu beaucoup de répétition pour automatiser l’élément“, complète Tess. “Mais à force de travail et de persévérance, on a réussi à le présenter en compétition. On avait un peu d’appréhension mais on est super contente d’avoir réussi.” Heureuses, elles l’étaient. Fières également. Car le trio rennais marque une nouvelle fois les esprits. Mais cette première n’a pas échappé au stress… le bon stress. Celui qui envoie une bonne dose d’adrénaline en intraveineuse et qui permet de décupler ses forces et de booster son capital confiance. Le tout multiplier par trois, grâce à la force du trio. “Il y avait un peu de stress car on se disait, ‘il ne faut pas qu’on se loupe”, avoue Lisa. “Mais maintenant, on peut se dire ‘waouh, ça y est, on l’a fait !’ On est les premières ! C’est une vraie fierté pour nous, notre trio, notre club, et ça fait du bien de se dire que le travail a payé.” Un travail de longue haleine réalisé dans l’ombre avant de briller au grand jour…
Cette semaine, une nouvelle étape a été franchie lors de la Flander International Acro Cup qui se tient du 6 au 9 avril à Puurs, en Belgique, et où le trio français a présenté pour la toute première ce triple arrière sur une compétition internationale.