En toute intimité avec Juliette Bossu : “Je sais que mes parents sont fiers de moi. Ils me le répètent souvent”

Pensionnaire du Pôle de Saint-Etienne, Juliette Bossu (17 ans), membre du collectif France senior, se livre dans une interview confidence sur ses habitudes, ses rituels et sa manière d’être à l’entraînement et en période de compétitions.

Gym and News : Quelle est la première chose que tu fais lorsque tu arrives à l’entraînement ?
Juliette Bossu : Quand j’arrive dans la salle en début d’entraînement la première chose que je fais c’est m’étirer avec un élastique.

Dans quelle tenue es-tu la plus à l’aise pour t’entraîner ?
Ça dépend des conditions. Ça ne me dérange absolument pas de m’entraîneur en justaucorps mais quand il fait chaud dans le gymnase, c’est plus agréable de s’entraîner en short brassière.

Avec la magnésie, tes mains sont systématiquement sollicitées. Quelle est ton astuce pour prendre soin d’elle ?
Même si je n’ai pas vraiment des mains « fragiles », quand j’ai vraiment mal, je mets de la crème (Mitosyl) sur toute ma main et je mets des gants dessus pendant toute la nuit.

En cas de steack, quelle est ton astuce pour le faire cicatriser plus vite ?
J’attends le week-end déjà parce que même si j’essaie de les guérir en semaine, ça craque à nouveau le lendemain. Je mets de la double peau pendant à peu près 24h d’affilée et ensuite je laisse à l’air libre, ça cicatrise beaucoup plus vite.

juiliettte par laurie

Auprès de qui trouves-tu du réconfort lorsque tu as des coups durs ?
Ma sœur le plus souvent mais sinon, au Pôle, auprès de Grâce.

Que fais-tu pour décompresser avant une compétition ?
Je mémorise mes complets avec les rythmes associés dans ma tête et je me dis que je les fais des centaines de fois à l’entraînement donc que je sais tout faire.

Es-tu de nature stressée ?
Très oui.

Que te dis-tu pour passer au-dessus de ta peur lorsque tu travailles un nouvel élément ?
C’est la première fois qui fait peur. Je sais qu’il faut se lancer une fois et après c’est juste à réitérer.

As-tu un rituel avant d’entrer sur un plateau de compétition ?
Pas vraiment. Ça va vraiment dépendre des compétitions. Parfois, j’aime rester seule, sans trop parler à d’autres gens et parfois, au contraire, je préfère parler et m’occuper l’esprit.

Comment gères-tu la pression ? Que fais-tu pour éviter qu’elle ne monte trop ?
Je me dis que c’est un entraînement où il faut se donner à 300% avec un public pour m’encourager.

En compète, avant chaque passage, que fais-tu pour rester concentrée ?
Toujours pareil. Je me récite le rythme de mes complets avant chaque passage.

Comment dors-tu en période de compétition ? Ton sommeil est-il plus perturbé ?
Non pas vraiment. J’arrive à gérer mon sommeil de mieux en mieux quand les compétitions approchent.

Quelle est ton astuce pour trouver le sommeil plus rapidement lorsque tu es stressée ?
Je fais le vide, je pense aux vacances, à quelque chose de relaxant.

Juliette bossu michaël

 

En tant que gym de haut-niveau, fais-tu attention à ton alimentation ?
J’essaie oui. On ne mange pas n’importe quoi et encore plus depuis que je suis senior. On peut se permettre moins de choses que quand on était junior.

Changes-tu ta manière de manger en période de compétition ?
C’est vrai qu’on essaie toujours de faire un peu plus attention mais globalement, je ne change pas grand-chose non.

As-tu un type de musique qui peut t’aider à décompresser avant une compétition ?
Pas vraiment non. Peu importe la musique.

Quelle sensation ressens-tu lorsque tu entres sur un plateau de compétition ?
L’adrénaline. Et j’apprends à l’apprécier de plus en plus.

Selon toi, quels regards portent tes parents sur ton parcours ?
Je sais qu’ils sont fiers. Ils me le répètent souvent.

Que représente la gym pour toi ?
Je dirais tout. C’est vrai que sans gym, j’aurais du mal à rester assise sur un banc d’école 8h par jour et ensuite rentrer chez moi pour faire mes devoirs. Et ça toute la semaine.

Quel est le plus gros sacrifice que tu dois faire au quotidien en tant que gymnaste de haut-niveau ?
L’éloignement avec ma famille bien-sûr. Après pour le reste, pour moi ce ne sont pas vraiment des sacrifices.

Propos recueillis par Charlotte Laroche
Photos Laurie Pina et Michael Motz 

 

 

 

Article précédentNadia Massé : “J’écoute mon instinct, mon coeur, mon feeling”
Article suivantMercato : Samir Aït Saïd, de retour à l’entraînement, s’apprête à quitter l’INSEP pour le Pôle France d’Antibes

2 Commentaires

  1. Magnifique interview comme toujours mais j’ai eu quand même une énorme coup de Cœur pour celui ci on se sent si proche de Juliette dans ces questions. Un grand merci à toi de toujours nous faire connaître de plus en plus des gymnastes au naturel ???
    Léanne

    • Merci beaucoup pour ce gentil commentaire. J’ai un peu délaissé ce type d’interview, je pense les reprendre de temps en temps car en effet elles permettent de plonger un peu plus dans l’intimité des gyms.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Merci d'inscrire votre commentaire !
Merci d'indiquer votre nom