Développer la psychomotricité des jeunes enfants avec la babygym

[LE DOSSIER DU MOIS D’AOÛT] Quel sport choisir pour son enfant ? En cette période de rentrée, les parents se demandent souvent quelle activité sportive serait la plus adaptée pour leur bambin, âgé de moins 5 ans. Et pourquoi pas tenter la babygym ? Idéale pour développer la psychomotricité des plus jeunes.

Ce jeudi, les élèves reprendront le chemin de l’école. Mais qui dit rentrée, dit aussi activités extra-scolaires. Si passé un certain âge, le choix est vaste, jusqu’à l’âge de 4-5 ans, les parents se demandent toujours quel sport correspondrait le mieux à son enfant et à son jeune âge. L’avantage avec la babygym, c’est que c’est l’un des rares sports à être ouvert aux enfants dès l’âge de 3 ans, voire même dans certaines associations, dès l’âge de 18 mois. Car la babygym, avant d’être un sport en tant que tel où l’on se concentre sur la performance et le résultat, est avant tout une activité qui permet de développer la psychomotricité de l’enfant. “Avant l’âge de 6 ans, les enfants doivent apprendre à se développer au niveau psychomoteur. C’est très important”, explique Charlotte, ancienne monitrice de gym à Brunoy (91), aujourd’hui en activité à Genève. Et d’ajouter : “La babygym permet de développer les fondamentaux comme le fait de savoir sauter, courir, agripper, se retourner, se balancer. Elle apporte toute la coordination dont l’enfant a besoin par la suite. Et ce qui est intéressant, c’est que l’enfant apprend également à respecter des règles. Il apprend à écouter mais aussi à reproduire ce que le moniteur lui demande de faire.

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Dès l’âge de 3 ans, l’enfant apprend à s’enrouler. D’abord avec l’aide du moniteur puis seul.

A Epinay-sous-Sénart, autre club de gym situé dans l’Essonne, les enfants sont accueillis dès l’âge de 18 mois. “A cet âge-là, les parents assistent au cours. C’est seulement à partir de 3 ans que les parents ne sont plus là”, précise Cécile Stancato, monitrice depuis plus de 20 ans. Ici, un parcours progressif est mis en place tout au long de l’année. L’enfant apprend à se familiariser avec son corps mais aussi avec le vide, la hauteur, apprend à s’enrouler, à sauter, etc. “La babygym est un bon moyen pour que l’enfant développe sa confiance en soi ainsi que son estime de soi. Il apprend qu’il peut tomber mais qu’il peut par la suite se relever. C’est quelque-chose de très important, surtout pour le reste de sa vie”, analyse Charlotte. “Chaque semaine, on voit les évolutions au niveau des enfants. Même à l’école, certaines maîtresses disent aux parents que leurs enfants ont plus confiance en eux”, sourit également Cécile.

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L’enfant développe sa motricité grâce à un parcours évolutif.

Généralement les cours de babygym durent entre 45 minutes et 1h30. Tout dépend de la structure. A Epinay-sous-Sénart, les cours consacrés aux enfants de 18 mois à 2 ans durent 1h. Pour les 3-4-5 ans, ils durent 1h15 à 1h30. “Le temps que le contact soit pris, que tout le monde s’installe, on perd toujours de précieuses minutes, on a donc décidé d’augmenter un peu la durée des créneaux”, explique la coach spinolienne. Pour les plus petits, une séance se déroule de la manière suivante : un échauffement de 10 à 15 minutes, un parcours évolutif d’une durée de 20 minutes, des activités au trampoline avec une réception dans une grande fosse à cubes qui durent 30 minutes et enfin un temps de repos à la fin de la séance d’une quinzaine de minutes. Une manière de faire retomber l’excitation du cours. “On fait évoluer les parcours toutes les 3-4 semaines car on souhaite que l’enfant apprenne à se débrouiller seul. Donc la première semaine, on l’aide, la semaine suivante, on l’aide encore un peu mais beaucoup moins et enfin la troisième semaine, on le laisse se débrouiller seul. A ce moment-là, on peut changer le parcours. Mais attention, on ne force jamais l’enfant. On l’accompagne jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il peut évoluer sans aucune aide”, explique l’entraîneur du club d’Epinay-sous-Sénart, où a débuté Clara Beugnon, ancienne membre de l’équipe de France féminine de gymnastique artistique.

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La babygym permet à l’enfant d’apprendre à sauter, ramper mais aussi à se balancer. Le tout de manière autonome.

Au fil de l’année, et quelque-soit la structure, la babygym permet donc de faire un éveil à la gym de manière progressive. Les enfants évoluent souvent d’abord sur des agrès au sol, adaptés pour les plus jeunes, avant de passer sur les plus grands (et les vrais) agrès. Tout se fait en douceur. “La babygym a apporté à ma fille de la motricité et de l’équilibre, confie Karine, maman de Khloé, une petite fille de 4 ans inscrite à Yerres (91). Je ne me voyais pas l’inscrire à un autre sport. Cela lui permet d’avoir une initiation au sport de manière plus générale. Elle apprend à sauter, ramper. Avec son papa, on ne regrette pas de l’avoir inscrite dès son entrée en petite section.” De son côté, Camille, maman de Clara, une petite fille de bientôt 5 ans inscrite au Perreux-sur-Marne (94), plébiscite également la babygym. Ancienne gymnaste, inscrire sa file à la gym était certes une évidence pour elle, mais ce sport lui semblait également être le plus adapté au jeune âge de son aînée. “La babygym permet de développer la motricité et c’est un sport qui fait travailler tout le corps, commente-t-elle. Et puis, Clara a beaucoup plus confiance en elle maintenant, ce n’est pas négligeable.

Souvent en cette période de rentrée, les clubs offrent un cours d’essai afin de faire découvrir la babygym. L’occasion de se faire une idée par soi-même, non… ?

Charlotte Laroche pour Gym and News

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1 COMMENTAIRE

  1. Je suis fier d’avoir été à l’origine de la structuration de cette activité à la Fédération Française de Gymnastique (1993) et d’avoir mis en place le label petite enfance (1996).

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