
Dernier finaliste français en lice sur cette coupe du monde de Melbourne, Loris Frasca permet au clan tricolore de rentrer d’Australie avec une belle médaille d’argent. Avec deux très bons sauts, quasiment pilés, et en totalisant 14.900 (15.000 au 1er saut et 14.800 au second), il se hisse sur la deuxième marche du podium au saut. Une très belle performance pour le pensionnaire du Pôle d’Antibes qui confirme sa montée en puissance entreprise depuis plusieurs mois maintenant après notamment sa médaille de bronze décrochée à Cottbus en décembre dernier. L’or revient à l’Ukrainien Igor Radivilov (14.949) et le bronze au Britannique Dominick Cunningham (14.749).
Malgré l’enjeu, Loris était serein. Après des qualifications réussies, le gymnaste de 23 ans savait qu’en gommant les petites imperfections réalisées sur son premier saut vendredi, le podium lui était accessible. Et ce dimanche, en finale, les imperfections ont été gommées pour réaliser 2 très bons sauts, dont son premier, son tsuk triple vrilles, qui sort à 15.000. Avec une moyenne de 14.900, le Français mettait d’ailleurs la pression à l’indétrônable Radivilov, qui n’était pas encore passé. “Il n’était pas tranquille après les 2 sauts de Loris. Certes il a assuré derrière, car c’est Radivilov, mais il n’était pas serein. C’est bon à prendre” , sourit Rodolphe Bouché, l’entraîneur de l’équipe de France présent à Melbourne.
De son côté Loris a parfaitement géré l’ensemble de sa compétition. Idem pour le décalage horaire et le voyage. “Je me suis bien acclimaté dès le lendemain de notre arrivée à Melbourne. Pendant le voyage, j’ai dû dormir 5/6h du coup, quand on est arrivé, j’ai fait une bonne nuit et le lendemain, j’étais frais ! Depuis, je n’ai pas eu de signe de décalage horaire, j’en suis même un peu surpris” , lance-t-il.
La finale, il l’a également parfaitement préparée. Physiquement et mentalement. Résultat, il est arrivé dans l’Arena, détendu. “Je n’étais pas trop stressé et au moment des présentations, j’étais assez décontracté“, confie-t-il. “Quand la finale a commencé, le stress est un peu monté, c’est normal, et quand j’ai vu les premiers sauts du Japonais et de l’Anglais, je me suis dit qu’il allait falloir que j’aille chercher les réceptions pour pouvoir espérer passer devant. Et c’est ce que j’ai réussi à faire. Donc je suis très heureux et très satisfait sur ce point-là” , se réjouit-il, tout en gardant les pieds sur terre.
“L’opération a été bien menée du début à la fin pour Loris, complète alors Rodolphe Bouché. En finale, il a bien régulé son premier saut, qui avait été un peu plus difficile aux qualifs, et il a réalisé un deuxième saut quasiment identique à celui réalisé lors des qualifs, ce qui lui permet de décrocher une belle médaille d’argent. C’est très bien pour lui. Avec l’expérience, il commence à montrer qu’il maîtrise ses 2 sauts.”
Désormais, Loris, qui sera de retour à France ce mardi, va se concentrer sur le Top 12 afin de passer le stade des demi-finales avec son club d’Antibes avant de continuer son chemin en Coupe du monde avec 2 nouveaux rendez-vous : Baku et Doha. De quoi continuer à engranger de l’expérience et à se faire un nom sur la scène internationale…
Les résultats :
Les sauts de Loris en vidéos :
Retrouvez tous les résultats des finales en cliquant ici