Championnats de France élite (GAM) : Les jeunes seniors de l’INSEP confirment leur montée en puissance

Arrivés en tant que juniors à l’INSEP il y a quelques années maintenant, Zachari Hrimèche, Edgar Boulet, Léo Valentin et Robin Caillaud sont entraînés depuis cinq ans par Damien Millot. Les championnats de France élite qui se sont déroulés le week-end dernier aux Ponts-de-Cé donnent l’occasion de dresser un bilan sur ce groupe de quatre gyms talentueux.

Gym and News : Comment se sont passés les championnats de France pour les Insepiens que vous entraînez ? 
Damien Millot : Le bilan est plutôt positif dans l’ensemble. Zachari a réalisé de très bonnes choses et remporte le titre au concours général, Robin et Léo ont fait quelques petites erreurs mais ont également proposé une gym de qualité. Quant à Edgar, sa préparation sur les six agrès a été gênée par une blessure à une cheville et le match a été beaucoup plus difficile pour lui. Mais dans l’ensemble, je suis très satisfait de l’état d’esprit qu’ils ont eu.

Quel bilan tirez-vous de la compétition de Zachari ?
Le bilan est super positif pour Zachari ! Il a fait 0 chute au concours général, ce que très peu de gyms ont réussi à faire. Ses mouvements étaient bien maîtrisés. Sur les deux premiers agrès, il était un peu en dedans, on sentait la pression qui pesait un peu sur ses mouvements mais ensuite il a fait un match plein. Au saut, il a également pilé ses deux réceptions… maintenant, ce serait bien que cela devienne de plus en plus courant (Rires) ! Zachari a eu une grosse préparation qui avait commencé avant les championnats d’Europe puisqu’il a évolué sur les six agrès à Cluj. Aux Europes, les mouvements étaient encore un peu frais mais cette première phase l’avait déjà bien aidé en vue des championnats de France. L’objectif numéro un est de faire de Zachari un spécialiste du concours général afin qu’il puisse concurrencer les meilleurs généralistes étrangers. Au retour de Roumanie, la préparation a été encore plus intense et plus régulière sur les six agrès. Ce qui a payé puisqu’il repart avec l’or au concours général.

Quel bilan tirez-vous de la compétition de Léo Valentin ? La médaille au saut était-elle l’objectif fixé sur ces championnats de France ?
Léo a également eu une très bonne préparation, il a été très régulier à l’entraînement même s’il a été un peu plus fébrile sur la dernière semaine, certainement la pression qui commençait à monter. Le samedi, lors du concours général, il a très bien débuté avec les 5 premiers agrès qui se sont très bien déroulés. Mais ensuite sur le dernier agrès, au sol, il fait 4 chutes. Il a eu les jambes coupés ! Terminer par le sol n’est jamais simple car c’est un agrès qui impacte beaucoup le cardio et la chaleur n’a pas aidé. C’est dommage car il avait vraiment très bien commencé et sans ces chutes, il aurait pu battre son record de points. L’objectif initial n’était pas la médaille au saut mais était de faire un match sans chute afin d’obtenir un total au concours général élevé. Finalement, avec ses quatre chutes au sol, il a été bien en dessous. Ensuite, la médaille au saut est devenue un objectif lors de la finale puisqu’il n’y avait que cinq finalistes. Le saut est un de ses agrès fort mais pour l’instant, il n’a qu’un seul saut fort et le yurchenko double vrilles était encore un peu trop juste pour pouvoir être présenté. Finalement, il repart avec la médaille de bronze, c’est une bonne récompense.

Léo Valentin

Qu’en est-il de la compétition de Robin Caillaud ?
Robin a fait un très bon retour à la compétition. Sa dernière compétition remontait aux championnats d’Europe junior en 2016. Ensuite, il a eu une saison compliquée avec une blessure à l’épaule et des douleurs aux tendons rotuliens qui le suivaient depuis quelques temps. Des blessures qui l’ont contraint à un arrêt de quatre mois, entre juin et novembre. C’est donc toujours compliqué de revenir après une si longue coupure. La remise en route est difficile. Lors de la sélection pour les championnats de France à Montceau-Les-Mines, il avait présenté des mouvements basiques car sa préparation avait été trop courte et là, même s’il était encore un peu court, il a présenté une gym de qualité, très propre et ses contenus avaient un peu augmentés également. Il est reparti vers la bonne direction. L’envie, la qualité et le bon état d’esprit sont là et c’est très important.

Enfin, un mot sur Edgar Boulet, qui est reparti déçu de ces championnats de France ?
Edgar est un compétiteur, c’est un showman donc forcément il a été très déçu de l’image qu’il a donné sur ces championnats de France et ça l’a impacté. Mais c’est un guerrier Edgar donc ça va le servir pour revenir encore plus fort. Il avait mis beaucoup d’énergie dans sa préparation aux championnats d’Europe, avait réussi à atteindre les minimas à la fixe mais il s’est ensuite blessé à la cheville lors des championnats de France universitaire. C’est pour cette raison qu’il n’a pas pu présenter les six agrès à Cluj. Il s’était donc concentré sur sa préparation à la fixe. Après les championnats d’Europe, il a de nouveau évolué sur les six agrès et a joué le jeu de maintenir la feuille de route qu’on a mise en place. Ses erreurs auront finalement été formatrices mais malheureusement, il n’a pas pu défendre son titre de champion de France à la fixe à cause d’une chute inattendue mais, après avoir glissé et lâché une main sur un temps de préparation, il a fait le choix judicieux de ne pas lancer le lâcher derrière, c’était une très bonne réaction de sa part.

Quel est le programme désormais ?
Ils ont une semaine de repos et de récupération et ensuite ils enchaîneront avec la préparation des nouvelles échéances. Cette semaine était la meilleure période pour leur permettre de souffler.

Vous êtes fier de ce groupe ?
Je suis fier oui et surtout très heureux et content. Cela fait 5 ans que je les suis et je suis très satisfait par tout le travail accompli. J’apprécie également beaucoup la dynamique de travail qui se dégage (Antoine Pochon et Paul Degouy sont également entraînés par Damien Millot mais étaient forfaits pour les championnats de France, NDLR). Ils sont tous talentueux, ce qui facilite la progression, mais c’est aussi un groupe très soudé et très complémentaire. Je suis fier d’eux et ils sont dans la bonne voie pour accomplir leur rêve gymnique.

Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News

 

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