Camille Bahl : “Me faire opérer pour retrouver ma mobilité”

Début mars, à quelques jours du Top 12, elle annonçait avec tristesse son retrait du haut-niveau pour cause de blessure à la cheville (Lire ici). Face à un manque d’amélioration malgré l’arrêt de toute activité sportive, Camille Bahl ne peut échapper à l’opération. Elle nous en dit plus.

On voulait éviter l’opération mais finalement on ne va pas avoir le choix. Déjà plâtrée une première fois pendant dix jours puis en béquilles pendant vingt jours, la pensionnaire de l’INSEP continue de souffrir. “Cette première tentative n’a pas eu l’effet escompté puisque ça n’a pas amélioré mes douleurs“, regrette-t-elle. Face à des douleurs quotidiennes, l’ancienne membre de l’équipe de France senior ne pourra donc éviter l’intervention chirurgicale. Dès le bac passé, elle retournera directement chez elle, en Alsace, pour subir une opération. Celle qui devrait la délivrer pour la suite et lui permettre de courir à nouveau, de monter les escaliers sans gêne et même de marcher comme elle le souhaite et autant qu’elle le souhaite. Une volonté également de se faire opérer à Strasbourg afin d’avoir un meilleur suivi ensuite. Mais le retour en Alsace ne se fera pas sans une certaine appréhension… “Le 25 juin, je déménage de l’INSEP et je rentre chez moi. J’appréhende beaucoup“, confie-t-elle avant d’ajouter : “Comme j’habite loin, je passais quasiment toute mon année à l’INSEP, j’ai tous mes repères ici. Je ne rentrais qu’un week-end par mois chez moi donc je n’ai presque plus d’amis là-bas. Tous mes amis sont ici.”

Camille Bahl 3

Pour l’heure et avant de se projeter sur son départ définitif de l’INSEP, elle continue de prendre soin de sa cheville en attendant sa prochaine intervention chirurgicale. “J’ai des séances de kiné deux à trois fois par semaine et je fais aussi de la mésothérapie une fois par semaine“, précise-t-elle. La mésothérapie, une technique médicale qui consiste en des injections locales de doses de médicaments à l’endroit où la douleur est ressentie. “Comme c’est au niveau de la cheville, ça fait un peu mal sur le coup car c’est une zone où il n’y a pas trop de graisse donc on sent les piqûres sur le moment. Mais après, ça fait du bien donc c’est le principal“, sourit celle qui a donc bel et bien tiré un trait sur la gymnastique de haut-niveau. Et même si parfois c’est dur, elle avance.

Je sais vraiment où je vais maintenant, je sais ce que je veux faire, j’avais besoin de ça pour avancer

Au début, j’ai eu un peu de mal à trouver mon rythme, comme je ne m’entraînais plus, mes journées étaient un peu vides. Mais maintenant, j’en profite pour réviser le bac. J’essaie de passer de temps en temps au gymnase mais c’est vrai que je n’y passe pas très souvent car c’est dur pour moi de voir les filles s’entraîner. Je préfère les voir en dehors des entraînements“, explique-t-elle.

Désormais une nouvelle vie se présente à elle. Et après une grosse baisse de moral due à tous les coups durs auxquels elle a dû faire face ces derniers mois, elle remonte la pente. “J’ai eu une période très difficile mais là ça va beaucoup mieux. Je savais vraiment où je vais maintenant, je sais ce que je veux faire, j’avais besoin de ça pour avancer“, explique celle qui a choisi STAPS comme filière.

Camille Bahl 4

Dès la rentré prochaine, elle découvrira donc le monde de l’université. Comme toute étudiante “normale”. Sans horaires aménagés. Et avec, espérons-le, une cheville toute neuve. “C’est pour cette raison que j’ai décidé de me faire opérer tout de suite après le bac, c’est pour pouvoir être remise le plus tôt possible et retrouver ma mobilité par rapport à mes études“, confie-t-elle. Son été, elle le passera donc malheureusement une bonne partie avec le pied dans le plâtre. “Après l’opération, je serai plâtrée six semaines et après je ne sais pas comment ça va se passer. J’aurais de la rééducation mais je n’en sais pas plus. Je verrai bien...”, conclut-elle.

Charlotte Laroche pour Gym and News

 

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