Camille Bahl : “L’année 2016 a vraiment été difficile pour moi”

Forfait lors des championnats de France, compétition qualificative pour les Jeux Olympiques de Rio, Camille Bahl, réputée pour sa bonne humeur et sa positivité, a connu une fin de saison 2016 assez compliquée, aussi bien physiquement que moralement. Touchée à une cheville puis au poignet, la pensionnaire de l’INSEP reprend progressivement l’entraînement avant une reprise totale prévue pour l’après vacances de Noël. Avant de partir se ressourcer chez elle, dans l’est de la France à l’occasion des fêtes de fin d’année, elle revient sur les coups durs qui ont marqué son année. Interview.

Gym and News : Camille, tu n’as pas été épargnée par les blessures ces derniers temps, où en es-tu ?
Camille Bahl : Je reprends doucement l’entraînement et je pourrais reprendre complètement à la rentrée. Pour le moment, je m’entraîne deux fois par jour, mais un peu moins longtemps que les autres filles. Je reprends les appuis progressivement et les barres aussi car ce sont plus des suspensions.

Qu’as-tu eu exactement ?
J’ai eu des complications au niveau de ma cheville et après j’ai eu une blessure de fatigue au poignet. J’ai commencé à ressentir des douleurs fin août puis ça allait mieux mi-septembre mais c’est revenu au moment de la revue d’effectifs.

Moralement, comment vas-tu ?
Ca a été une période très difficile. L’année 2016 a vraiment été très difficile pour moi. J’essaie de relativiser car jusque là j’avais eu de la chance, j’avais été épargnée par les blessures mais c’est vrai que c’était quand même moralement compliqué. Là, je ne veux pas faire les mêmes erreurs que j’ai pu faire avec ma cheville où j’ai voulu reprendre trop vite afin d’être prête pour les France. Cette fois-ci, j’ai bien respecté le temps d’arrêt, je ne veux pas me précipiter. Je veux prendre le temps que tout se remette totalement avant de reprendre l’entraînement.

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Quels objectifs te fixes-tu pour cette nouvelle saison ?
Je ne veux pas me mettre de trop gros objectifs en tête car je ne veux pas être déçue. Donc ce que je souhaite avant tout, c’est reprendre l’entraînement correctement et rattraper mon retard.

Penses-tu avoir accumulé beaucoup de retard ?
Je ne sais pas si j’ai accumulé beaucoup de retard mais ce qui est sûr, c’est que j’ai manqué les rendez-vous du début d’année donc c’est compliqué pour moi moralement parlant. Je ne sais pas comment les choses vont se passer, je ne veux pas y penser. Je préfère me concentrer sur ma reprise. C’est le plus important.

Espères-tu tout de même dans un coin de ta tête participer aux championnats d’Europe ?
Honnêtement, je ne préfère pas y penser. L’an dernier, je me suis fixée trop d’objectifs et j’ai été déçue. Là, je veux faire les choses petit à petit. Etape par étape sans me projeter sur une compétition en particulier.

On ressent que la saison dernière a été éprouvante pour toi…
Oui, l’année a été vraiment difficile. J’ai accumulé beaucoup de fatigue, physique et morale. Au début, la fatigue était physique car la préparation pour les Mondiaux était assez longue, ensuite on a enchaîné avec la préparation du Test Event. Je sentais que mon corps ne suivait plus…

Cette année, tu as le bac à la fin de l’année, comment cela se passe pour toi ? Le rythme n’est pas trop dur à tenir ? 
Il m’a fallu un petit temps d’adaptation en début d’année car l’an dernier j’avais manqué beaucoup de cours en raison de la préparation pour les Mondiaux et pour le Test Event. Il a donc fallu que je prenne mes marques et que je me remette dans le bain mais maintenant tout va bien. C’est aussi pour ça que je ne préfère pas me fixer trop d’objectifs gymniques car j’ai le bac à la fin de l’année (Camille est en Terminale S, NDLR).

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Vas-tu prendre quelques vacances pour Noël ? 
Oui je vais retourner chez moi, je suis contente ! Je vais prendre le temps de me reposer et je vais aussi m’entraîner un peu dans mon club pour me ressourcer.

C’est important pour toi ces moments, auprès de tes proches ?  
Oui ces moments, auprès de ma famille, dans mon village, sont très importants pour moi. Et m’entraîner dans mon club me fait du bien, ça me permet de retrouver mes entraîneurs, les filles avec qui je m’entraînais, de voir les petites aussi. J’ai besoin d’aller là-bas.

Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News

 

 

 

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