Internationaux de France : Axel Brèche, Paco Fernandes Henriques, Lucas Desanges et Nicolas Diez reviennent sur leur première fois à Bercy

Ils étaient quatre Français à avoir goûté au charme des Internationaux de France de Bercy pour la toute première fois. Cette compétition à l’ambiance si particulière que tout gymnaste rêve de connaître mais qui peut parfois faire perdre ses moyens. Ils s’appellent Paco Fernandes Henriques, Axel Brèche, Nicolas Diez et Lucas Desanges, étaient tous les quatre alignés en hors-concours et donc non qualifiables pour les finales, sont respectivement passés aux anneaux, arçons, sol et saut, et barre fixe, et ils reviennent sur leur expérience parisienne dans une interview croisée.

Paco Fernandes Henriques et Axel Brèche. Photo Charlotte Laroche

Spot Gym : Vous avez participé à votre premier Bercy, quel bilan faites-vous de votre compétition ? 
Paco Fernandes Henriques : C’était un super moment. Il y avait un peu de stress, c’est normal, tout le monde a eu ça, mais j’ai vraiment apprécié le moment. Le fait d’avoir été en hors-concours mettait un peu moins de pression mais c’était quand même ma toute première compète en senior, à Bercy, aux Internationaux de France, ce qui n’est pas rien, donc le stress était quand même là. Au niveau de mon passage aux anneaux, je suis un peu déçu car ma troisième force n’a pas compté, ce qui explique que ma note de départ est assez basse, mais malgré tout je suis quand même super content d’avoir fait ce que j’ai fait.

Axel Brèche : Ma préparation pour Bercy a été un peu compliquée car j’ai passé le bac deux semaines avant la compétition et j’ai réellement repris les entraînements une semaine avant, mais j’ai donné le maximum de moi-même et j’ai profité à fond. Ce matin en me levant, je me suis dit ‘va le plus loin possible, donne tout ce que tu peux, profite de ton moment’ et je suis super content d’avoir été là. Je voulais mettre un mouvement beaucoup plus gros mais au fil de mon passage, je voyais que je n’allais pas pouvoir aller au bout. Au moment de la chute, je n’avais plus de bras donc j’ai décidé de faire ma sortie directement après et d’enlever la fin de mon mouvement. En fait, je voulais que Bercy reste quelque chose de positif, donc plutôt que de repartir pour rechuter, que le mouvement soit interminable, je me suis dit autant terminer sur une note positive et envoyer la sortie directement.

Nicolas Diez : Même si j’ai un peu raté et que tout ne s’est pas passé comme je l’avais espéré, c’était une première expérience, ici à Bercy, au milieu des seniors, donc je suis quand même content de ce que j’ai pu faire, fier d’avoir été là et d’avoir pu présenter le sol et le saut. Au saut, c’était un peu compliqué, je n’étais pas trop en réussite parce que je me suis un peu fait mal au genou à l’échauffement, donc ça a entraîné une petite frayeur, mais finalement plus de peur que de mal. Je n’ai pas ressenti de douleur au moment de mes passages et j’ai pu présenter mes deux sauts. Même si ça ne va pas au bout, c’est fait et je suis super content de cette expérience. C’était hyper enrichissant.

Lucas Desanges : Premier Bercy et très bonne première expérience. J’avais hâte d’y être ! Comme je passais en fin d’après-midi, la journée a été un peu longue et j’ai pas mal cogité. Je me sentais bien à l’échauffement, j’étais assez à l’aise, physiquement je me sentais bien aussi mais ensuite une fois sur la barre, c’était un peu plus compliqué. Je ne sais même pas expliquer pourquoi, ni dire ce qui m’a manqué, car j’avais réussi à me mettre dans ma bulle, à rester concentré, à faire abstraction du public.  Mais malgré la chute, je suis quand même super fier d’avoir participé et d’avoir pu faire un passage à la fixe sur une belle compétition internationale comme les Internationaux. Surtout que je n’avais pas eu la meilleure des préparations, car j’avais été malade toute la semaine qui a précédé la compétition, donc vraiment très content d’avoir été là.

Nicolas Diez. Photo Cybile C. Photography

Bercy est réputé pour son ambiance très particulière avec un public qui encourage beaucoup, comment l’avez-vous vécue ?
Paco Fernandes Henriques : L’ambiance ici est incroyable ! C’est incroyable d’avoir un public comme ça, surtout que c’est quelque chose dont on n’a pas l’habitude. C’est hyper kiffant et on a vraiment profité à fond. Même si sur l’agrès tout ne s’est pas passé comme on aurait voulu, honnêtement de vivre ça pour nos débuts en senior, c’est incroyable.

Axel Brèche : L’ambiance, le monde, c’est vraiment quelque chose. Tu as beau te préparer dans ta tête au fait qu’il va y avoir beaucoup de monde mais tant que tu ne le vis pas, tu ne sais pas exactement ce que c’est. En fait, tu n’arrives pas à te créer une bulle. Tu commences à te concentrer, t’entends les cris et tu finis par perdre le fil de ta concentration. Enfin pour moi, c’est ce qu’il s’est passé. Tu sors de ta bulle et tu te dis “Ah ouais quand même ! Il y a du monde qui crie pour toi”. Du coup, c’est hyper compliqué de rester concentré, surtout quand on n’a pas l’habitude d’avoir une telle ambiance. J’avais les bras qui tremblaient et forcément aux arçons, c’est compliqué si tu as les bras qui tremblent (Rires). Mais j’ai profité au maximum ! C’était vraiment trop trop bien.

Nicolas Diez : Bercy, c’est incroyable. C’est unique ! Il y a 4 ans, je venais là en tant que spectateur, je regardais depuis les tribunes, j’étais comme un gosse, je ne connaissais personne et là je suis là avec eux, sur le plateau, c’est une fierté. Et puis voir qu’on a autant de soutien, voir le public qui est autant derrière nous, c’est magique. Un grand merci à eux d’ailleurs.

Lucas Desanges : Avant de venir, on est préparé à Bercy et à l’ambiance. On nous dit qu’il faut être vigilant, qu’il faut essayer de se contrôler par rapport à ça et de se calmer pour ne pas trop en mettre tellement le public nous pousse. Donc j’y étais préparé. Mais honnêtement, tant qu’on ne le vit pas, on ne sait pas exactement ce que ça fait tout ce public qui nous pousse autant. L’ambiance, les encouragements, les cris donnent envie de se surpasser. Ça te pousse et puis ça fait super plaisir d’avoir tout ce soutien. De se dire que c’est ton public qui est là et qui crie pour toi. Pour nous.

Lucas Desanges. Photo Charlotte Laroche

Propos recueillis par Charlotte Laroche et Océane Michel, à Bercy 

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