Axel Augis : “J’ai toujours des pépins physiques qui m’empêchent d’avancer comme je le souhaiterais”

Il est aujourd’hui l’un des gymnastes masculins français le plus expérimenté. Champion du monde universitaire à la barre fixe en août dernier et médaillé de bronze aux parallèles aux Internationaux de France il y a quelques semaines, Axel Augis s’apprête à disputer ses quatrièmes championnats du monde au début du mois d’octobre, à Montréal. Avant de s’envoler pour le Canada, il revient sur ses dernières sorties internationales qui se sont toutes soldées par de beaux résultats malgré une année marquée les blessures.

Gym and News : Axel, tu viens de participer aux Internationaux de France, quel bilan tires-tu de cette compétition ?
Axel Augis : Je suis content… Je repars avec une médaille de bronze aux barres parallèles, c’est un bon résultat ! Un peu déçu pour la fixe par contre où je termine quatrième. J’aurais aimé avoir une médaille sur cet agrès aussi !

Qu’est-ce qui t’a manqué pour accrocher le podium à la fixe ?
Ceux qui sont devant moi, sont meilleurs ! Il y a les deux Néerlandais, Epke Zonderland et Bart Deurloo, et le Japonais, Yusuke Tanaka. Ils sont tout simplement meilleurs que moi.  Il faudrait que j’augmente ma note de départ. Ca fait deux ans que j’ai le même mouvement et je le maîtrise bien, même si on n’est jamais à l’abri d’une erreur, surtout sur cet agrès où tout peut arriver vite. Mais il faudrait que je puisse rajouter un autre lâcher, ce qui me permettrait de passer d’une note de départ de 5.9 à 6.5. C’est un de mes objectifs.

Aux parallèles, tu décroches la médaille de bronze malgré une erreur sur ton salto avant écart, comment expliques-tu cette erreur ?
Je ne sais pas… Un manque de vigilance sans doute. Je n’ai pas été assez attentif et j’ai commis une faute bête. Je ne sais pas ce que j’ai fait avec mon bras et mon biceps a touché la barre en premier alors que ça aurait dû être ma main. Une faute bête qui m’a coûté trois dixièmes.

Axel Augis parra Bercy 2017

Tous les gymnastes ont salué l’ambiance qu’il y avait dans cet AccorHotelArena, tu confirmes également ?
Oui ! L’ambiance était dingue !!! On m’avait prévenu mais je ne pensais pas que ce serait autant. J’avais déjà connu ça, en 2012, lors des championnats d’Europe de Montpellier, mais là c’était encore plus incroyable ! Honnêtement, ça m’a stressé mais c’était vraiment incroyable !

Revenons sur les Universiades, compétition à laquelle tu as participé mi-août et où tu as décroché une médaille d’or à la fixe, t’attendais-tu à ce résultat ?
On ne s’attend jamais à gagner mais je savais qu’avec mon mouvement, je pouvais faire quelque chose si tout passait. C’est ce qu’il s’est passé.

Physiquement, comment te sens-tu ? Tu as été blessé une bonne partie de la saison dernière et pourtant tu as su décrocher de bons résultats sur chacune de tes sorties internationales, tes pépins physiques sont derrière toi désormais ?
Physiquement ça va mais j’ai toujours des pépins physiques qui m’empêchent d’avancer comme je le souhaiterais. C’est embêtant mais c’est la vie. En ce moment, je suis blessé au tendon d’Achille et je suis gêné pour le sol et le saut donc je suis en standby sur ces deux agrès. Mais du côté de mes problèmes à la main qui m’ont gêné en début de saison et qui m’ont empêché de faire toutes les rencontres du Top 12 avec mon club de Clamart, ça va mieux.

Mercredi, c’est le grand départ pour Montréal, quels sont tes objectifs sur ces championnats du monde ? 
Mes objectifs sont de rentrer en finale aux parallèles et à la fixe. Je sais qu’à la fixe, ce sera un peu plus compliqué car le niveau sera beaucoup plus élevé mais j’espère tout de même pouvoir entrer en finale. Aux parallèles, c’est beaucoup plus plausible. On verra. Je vais tout donner pour aller chercher ces places en finale sur ces deux agrès en tout cas.

Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News
Photo de Une Cybile Cresson – Photo intérieure Damien Lecatelier

 

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