Juin 2017, Assia Khnifass doit quitter l’INSEP avant même la fin de saison. Depuis, elle est restée très silencieuse. Quelques mois après son départ, que devient-elle ? Elle a accepté de donner de ses nouvelles. L’occasion également de revenir sur cet épisode malheureux qui a stoppé net sa carrière dans le haut-niveau.
Son départ précipité de l’INSEP, annoncé sur les réseaux sociaux par ses copines d’entraînement, avait beaucoup surpris. Pour ne pas dire intrigué. En juin dernier, Assia Khnifass, jeune gymnaste timide mais bourrée de talent tout droit venue du Pôle espoir de Dijon, était contrainte de faire ses valises et de rentrer chez elle. Assia reste en retrait et ne communique pas sur le sujet mais la question financière est évoquée par ses coéquipières.
En effet, son départ soudain et surtout subi est bien dû à des questions financières. “Mon club avait des problèmes financiers et ne pouvait plus m’aider. Comme il était impossible pour mes parents de payer l’INSEP, j’ai donc dû partir“, explique-t-elle. De son côté, l’ADG21 complète en expliquant qu’il lui était “impossible de faire plus que ce qui était prévu initialement” et que des solutions avaient tenté d’être trouvées par la mise en place, bien en amont, d’un plan de financement auprès de la famille et la Fédération mais que les choses n’avaient malheureusement pas pu aboutir ce qui avait entraîné cette triste conclusion.
Depuis ce fameux jour de juin 2017, Assia a relevé la tête, telle une battante, et a retrouvé une vie qui ressemble un peu plus à la vie de toutes les lycéennes de 16 ans. “Mon retour à la vie normale se passe bien, ça change un peu mais je me suis vite habituée“, sourit-elle avant d’ajouter : “Ce qui me manque le plus, ce sont mes amies que je me suis faites pendant mes années de gym et mes entraîneurs aussi. Je les remercie énormément”.
Si elle est désormais loin du sport de haut-niveau, elle n’a pas pour autant tiré un trait sur la gymnastique. Ce sport qui berce son quotidien depuis tant d’années. “Je continue la gym dans mon club d’origine, à l’ADG21. J’essaie de m’entraîner le soir après les cours. Je m’entraîne 10 à 12h par semaine“, confie-t-elle. Epanouie, Assia prend donc toujours autant de plaisir à faire de la gym, même si les échéances ne sont désormais plus les mêmes. Si elles ne pourra plus prétendre à une place aux championnats d’Europe ou pour tout autre rendez-vous international, en revanche, elle compte bien faire son retour à la compétition avec son club. Mais pour l’heure, elle ne sait pas encore en quel niveau elle pourra matcher cette saison. “En Fédérale peut-être mais je ne sais pas vraiment“, conclut-elle. Et il y a fort à parier que beaucoup prendraient plaisir à la recroiser sur des plateaux de compétition pour admirer sa gym, elle, qui aurait pu vivre de très belles choses à l’internationale si les choses s’étaient passées autrement…
Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News