
Sociétaire du club de Clamart depuis deux ans maintenant, Antoine Pochon, 17 ans, est devenu, malgré son jeune âge, un des éléments majeurs de l’équipe du club des Hauts-de-Seine. A trois jours de la demi-finale aller du Top 12 face à La Madeleine, partons à sa rencontre. Quel est son parcours ? Quelles sont ses forces ? Ses faiblesses ? Et comment voit-il les choses ? Portrait découverte.
Aux côtés des expérimentés Jim Zona, Axel Augis et Kévin Dupuis, Antoine Pochon a réussi à se faire une place au sein de l’équipe clamartoise. Sociétaire du club depuis deux ans maintenant, le jeune gymnaste de 17 ans (il fêtera ses 18 ans en avril, NDLR) ne cesse de confirmer son bon état de forme gagnant même sa place au sein du collectif France senior.
Antoine a débuté la gym à l’âge de 5 ans au SNOS de Saint-Nazaire. “Mes parents en avaient marre de me voir courir partout alors ils ont décidé de m’inscrire à la gym. Et puis j’avais un pote aussi qui en faisait donc quand je le voyais en faire sur la plage, ça me donnait envie”, confie-t-il. Un sport qu’il ne quittera plus. Les premières années, il a testé d’autres sports en parallèle. Karaté, foot, judo, rugby mais aucun ne le passionnera autant que la gym. “Ce que j’aime en gym, ce sont les sensations qu’on a. Il n’y a que dans ce sport là qu’on peut ressentir ça”, analyse-t-il.
En Sixième, Antoine entre au Pôle espoir de Nantes avant d’intégrer l’INSEP à l’âge de 15 ans. “Je me sens super bien à l’INSEP. C’est vraiment une bonne structure, on a la possibilité de s’entraîner et de faire ses études au même endroit et les infrastructures sont vraiment bien. Même si parfois c’est vrai que le rythme est un peu dur à gérer. Physiquement et mentalement parlant. Tout dépend des périodes en fait et du calendrier“, explique-t-il.
Savoir louper permet de se remettre en question. Tout ça, je l’ai compris avec le temps
Aujourd’hui, le gymnaste de 17 ans, qui a un profil de généraliste, a su se faire une place au sein du collectif France senior et de son équipe de Clamart. Ses points forts ? “Je suis un gym acrobatique et je me vois super bien dans les airs. J’ai de bons appuis, aux arçons et parallèles, et j’ai une morphologie de généraliste car je suis très longiligne. C’est sûr que je n’ai pas le corps qui me permettrait de devenir spécialiste aux anneaux”, sourit-il. Mentalement, Antoine confie être un “acharné”. Quand il veut quelque chose, il se donne à fond pour l’obtenir. Un trait de caractère qui peut néanmoins parfois devenir un petit point faible. “Je ne suis pas super patient, avoue-t-il… Là ça va mieux, je m’énerve moins mais c’est vrai que j’ai toujours été un peu nerveux. Mais avec la maturité, je me suis rendu compte que ça ne servait à rien de s’énerver quand on n’arrivait pas à faire quelque chose. Et savoir louper permet de se remettre en question. Tout ça, je l’ai compris avec le temps.”
A trois jours de la demi-finale aller du Top 12 face à La Madeleine, Antoine Pochon peaufine ses complets. Touché à la cheville après une mauvaise chute aux parallèles il y a quelques semaines, il est d’ores-et-déjà forfait pour le sol. “Là, ça va beaucoup mieux, j’ai retrouvé de la mobilité mais je ne pourrai pas faire le sol. Je recommence tout juste à faire des sorties par exemple. Mais anneaux et parallèles, ce sera bon”, livre celui qui ne souhaite pas brûler les étapes.
Cette année, son objectif principal concerne sa réussite en club. “L’objectif est de gagner le Top 12 avec Clamart ! Le titre est accessible, on va tout faire pour aller le chercher”, sourit-il avant d’ajouter : “En terme d’objectif personnel, je viens de rentrer en senior donc je vois plus cette année comme une année de transition. Il faut que je donne mon maximum, que je continue de travailler pour augmenter mes notes de départ et que je travaille la régularité pour monter le plus haut possible, exploiter mes qualités sur chaque agrès et gagner ma place en équipe de France. Rien n’est impossible…”
Charlotte Laroche pour Gym and News
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