Souvenez-vous, fin septembre, j’avais fait appel à vous. Je vous avais demandé si vous seriez intéressés pour en savoir un peu plus sur moi. Et vous vouliez en savoir un peu plus sur moi ! Il est donc temps pour moi de répondre aux questions que vous m’avez posées… Ne soyez pas surpris par l’utilisation du tutoiement ou du vouvoiement, j’ai laissé les questions telles quelles et certains me tutoient, tandis que d’autres me vouvoient. C’est parti !
Quel âge as-tu ?
J’ai 32 ans.
Comment t’es venue l’idée de créer ce blog ?
J’aime la gym et j’en ai pratiqué quand j’étais plus jeune. Etant journaliste et étant passionnée de gym, je me suis dit que je pourrais me servir de mon métier pour parler de ma passion. L’idée de créer mon propre blog me trottait dans la tête depuis un moment mais je n’avais pas assez de temps pour me lancer. Jusqu’au jour où j’ai décidé de me dégager du temps pour créer ce blog et je ne le regrette pas.
T’attendais-tu à ce succès ?
Pas du tout ! Je suis encore étonnée aujourd’hui et je tiens vraiment à vous remercier, tous, d’être toujours aussi fidèles. La barre des 200 000 visites approche à grand pas alors que le blog n’a même pas encore six mois !
Ta motivation ?
Ma passion pour la gym et cette envie de trouver des idées décalées afin de parler au mieux et de manière un peu moins classique de ce sport malheureusement trop peu médiatisé.
Etes-vous libre de vos choix et vos propos où êtes-vous contrôlée par la FFGym ?
Je suis totalement libre de mes choix. Mon blog est un blog indépendant qui n’a aucun lien avec la Fédération.
Comment te définirais-tu ?
Je suis spontanée, créative, fidèle et ouverte d’esprit. Je suis aussi quelqu’un qui a dû mal à rester en place donc je suis constamment en train de déménager ! Mon travail me le permet… donc c’est un avantage. Travailler dans un bureau avec des horaires fixes est quelque chose qui ne me correspond pas. J’aime la liberté.
Comment trouves-tu toutes tes sources ?
Le fait d’être journaliste me permet sans doute d’approcher les gymnastes beaucoup plus facilement. Dans le cadre de mes activités professionnelles, j’avais déjà eu l’occasion d’en interviewer quelques-uns dont j’avais gardé les numéros de téléphone. Lorsque je veux interviewer les gymnastes dont je n’ai pas le téléphone, je passe par les réseaux sociaux ou par leurs attachés de presse pour un premier contact et après je réalise mes interview par téléphone ou en “face à face” car c’est comme cela qu’un vrai dialogue peut s’effectuer car il m’est possible de rebondir en fonction des réponses et de lancer des questions auxquelles je n’aurais pas forcément pensées avant. J’essaie donc de limiter au maximum les interviews par mail mais parfois certains préfèrent fonctionner ainsi (c’est tout de même assez rare). Au fil du temps, une relation de confiance s’est installée avec certains gyms. Ce qui se dit en off reste en off et ils ont vu que je respectais cela.
Comment obtenez-vous autant d’informations ?
Mon répertoire commence à être bien rempli donc dès que j’ai besoin d’une information je contacte le ou la gym concernée. Sinon lorsque j’ai besoin d’une information officielle concernant une compétition ou autre, je n’hésite pas à contacter le service communication de la Fédération qui me dirige vers la bonne personne. Pour le reste, je suis constamment en train de chercher de nouvelles idées pour apporter un peu d’originalité au blog.
Fais-tu ou as-tu fait de la gym ?
J’ai fait de la gym pendant plus de 20 ans dans un club Ufolep en région parisienne (Brunoy Pyramide Gymnastique). J’y ai vécu de merveilleuses années.
Ton meilleur souvenir en gym ?
Les finales nationales Ufolep, en 2006, à Perpignan. Avec mon équipe (on était toutes des copines), on a terminé deuxième. Cette année-là, on avait envie de se faire plaisir mais on avait aussi envie d’aller chercher un podium sur ces finales. Dix ans plus tôt, en 1996, j’avais déjà participé à ces finales nationales dans ce même gymnase de Perpignan mais on avait fini dans les choux ! A l’époque, les équipes du Sud de la France dominait les équipes du Nord. En 2006, j’étais sur la fin, j’avais envie d’arrêter sur une bonne note et ce titre de vice-championnes de France par équipes était parfait pour raccrocher. Dix ans après, je me souviens encore de tout. De l’annonce des résultats, de la sensation ressentie, de cette joie si intense, on avait le sourire figé sur notre visage, c’était dingue ! Un moment magique. C’est incontestablement mon meilleur souvenir en gym et l’un des meilleurs moments de ma vie. Même en Ufolep, on peut faire de belles choses. Il suffit d’avoir de bons entraîneurs.
As-tu eu des blessures marquantes ?
Je me suis fracturée le coude, à la poutre, quand j’avais 6 ans. Et je me suis fait une double fracture du tibia quand j’avais 12-13 ans à la suite d’une mauvaise réception en barres.
Quelle est ta gymnaste préférée ?
Je n’en ai pas. J’en avais quand j’étais plus jeune mais maintenant je n’en ai pas. Cela me permet de rester objective pour mes articles. Mais humainement, c’est vrai que j’accroche un peu mieux avec certains ou certaines gyms. C’est comme dans la vie de tous les jours, on a plus d’affinités avec certaines personnes.
Quelle gymnaste a marqué ta jeunesse ?
J’en ai plusieurs : Svetlana Khorkina, Cécile Canqueteau, Ludivine Furnon et Elvire Teza.
Quelles ont été tes mouvements préférés des JO ?
Je dirais les deux mouvements de Marine Boyer à la poutre (qualifs et finale) et celui de Cyril Tommasone en finale des arçons. Il y avait tellement d’enjeu que j’ai vécu le truc à fond. Et celui de Petrounias aux anneaux. Il a eu une telle maîtrise, il m’a impressionnée !
Plutôt gymnastique russe ou américaine ?
Gymnastique russe sans hésiter. J’aime la grâce qu’elles dégagent. Je suis aussi impressionnée par la gymnastique américaine mais j’accroche moins avec le côté plus robotique de leur gym.
Que penses-tu de la domination américaine en GAF ?
La gym aux Etats-Unis, c’est un autre monde. Elles ont tout pour pouvoir se consacrer à leur sport. C’est une véritable institution là-bas. Les moyens ne sont pas les mêmes que chez nous. Et puis, elles sont conditionnées très tôt pour gagner. Les Américaines s’entraînent pour gagner ! En France, la mentalité est un peu différente. Je me souviens d’une ancienne GAF, aujourd’hui à la retraite, qui m’a dit dans une interview : “En France, on est juste contents de participer aux Jeux Olympiques car si on est qualifiées, c’est le principal ! Comme si on avait fait le plus dur du travail. Alors que non, on devrait plutôt se dire : “Ok, on est qualifiés, maintenant il va falloir faire le reste pour aller chercher la médaille. Aux Etats-Unis, ils font les choses pour gagner pas pour participer. En France, on devrait nous conditionner dès le plus jeune âge à la gagne. Si les mentalités changent, on pourra être beaucoup plus performant lors des grandes compétitions internationales. Je pense qu’on est sur la bonne voie.”
Que pourrait-on faire pour de nouveau médiatiser la gymnastique ?
Honnêtement je ne sais pas. On est dans une époque où les audiences (TV/site internet) et le nombre de ventes (presse écrite) sont particulièrement importantes. Face à cette politique de “faire de l’audience à tout prix”, la gym ne fait pas partie des priorités des différents médias car c’est un sport qui s’adresse essentiellement à des connaisseurs. Je travaille pour différentes rédactions et à chaque fois que je veux faire un sujet gym, on me dit que ce n’est pas la peine car ça n’intéressera pas les lecteurs et qu’il y a plus important à traiter. Pourtant, quand on voit les chiffres du blog ou ceux d’Actus gym qui va bientôt atteindre les 1 000 000 de visites, on peut voir que les gens sont demandeurs ! Alors comment faire pour changer les mentalités ? A moins qu’un rédacteur en chef soit un gros passionné de gym, je ne vois pas comment faire pour médiatiser de nouveau ce sport. Pourtant, je me souviens, jusqu’à mes 12-13 ans, la gym était retransmise sur France 3. Même les Massilia. Maintenant, à part pendant les Jeux, il est très rare de trouver une chaîne qui retransmet une compétition et les médias parlent essentiellement de gym lorsqu’il y a des grosses blessures ou des médailles internationales. Et encore… c’est loin de faire les gros titres. C’est dommage.
Quelle compétition aimerais-tu aller voir ?
Des Mondiaux ou des JO.
Voilà, j’ai répondu à l’ensemble de vos questions. Avant de terminer cet article, je tenais encore une fois à vous remercier, vous êtes de plus en plus nombreux à me suivre. Ce blog me tient vraiment à coeur, j’y consacre du temps et savoir que ça vous plaît me rend heureuse et épanouie. Tout ça me donne encore plus envie de continuer à trouver de nouvelles idées. Alors oui je sais je me répète, mais merci.
Bravo pour ce magnifique blog.
Perpignan beau souvenir……..
Merci de transmettre cette passion avec de si jolis articles
🙂
Merci beaucoup pour le compliment. Perpignan a marqué tous ceux qui ont connu cette finale 🙂 Un souvenir mémorable.
Bravo Charlotte, c’est super et sommes fiers de t’avoir rencontrer, reste toujours la même , bisous
Merci Marie, ça me touche beaucoup. Moi aussi, je suis contente de vous avoir rencontrés, que de souvenirs à la BP ! Je vous embrasse tous les deux.
Merci … Ayant ton âge, pratiqué, entraîné, jugé … en UFOLEP et toujours très impliquée, ayant aussi terminé sur une note positive (3ème) à Perpignan en 2006 … ton article me touche personnellement…. Merci.
Merci pour ton commentaire Aurélie. On a dû se croiser sur les plateaux alors… Tu matchais pour quel club ?